13/10/2022

Phármakon

Psyché = drogue ?


Lorsqu'il est utilisé pour qualifier de la musique, l'adjectif « psychédélique » renvoie à la contre-culture sixties et son utilisation de psychotropes pour expérimenter hallucinations, synesthésie et états de conscience altérée.

Par extension, le terme désigne évidemment les œuvres sonores rappelant ou simulant les distorsions psycho-sensorielles provoquées par ces drogues. Majoritairement cannabis, LSD et mescaline.


Pourtant, en élargissant le spectres des substances et des styles, nous trouvons facilement d'autres témoignages d'effets de la chimie sur le psychisme et les compositions de musiciens. Bien que le terme « psychédélique » n'y soit jamais associé.

En vrac et non exhaustivement :
  • le bebop avec l'extase violente et orgasmique de l'héroïne
  • la beat music, puis le punk, avec l'accélération hyperexcitante des amphétamines.
  • le reggae et le dub avec la distanciation anxiolytique de la ganja
  • le disco avec le sentiment d'invulnérabilité anesthésié de la cocaïne
  • l'acid house et la rave music avec la désinhibition entactogène de l'ecstasy
  • le romantisme avec les rêveries profondes de l'opium.

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