Après avoir évoqué les aventures d'Alice, continuons sur la littérature enfantine comme sources d'inspiration du psychédélisme.
La spécificité britannique semble résider dans la persistance des mélodies et dans la redécouverte de tout un folklore typique imprégné de l'univers de l'enfance où les nursery rhymes côtoie le non-sens poétique.
Il est fort probablement que le double single Strawberry Fields Forever / Penny Lane (13 février 1967), où les deux faces abordaient le même thème de la nostalgie et de la fantaisie, aida à lancer le culte de l'enfance chez les musiciens de l'underground.
Dans Syndrome Alice (hors-série n°31 de Rock&Folk, 2015), Eric Delsart présente une pop qui s'est réinventée autour de thématiques enfantines (mais pas puériles), bien plus passionnantes et riches que la plupart des interprétations mystiques du LSD à base de méditation transcendantale et de mantras (sic).
Quasi-inventeur de la psychédélia comme retour à l'enfance/innocence, Syd Barrett utilisa, dans ses chansons, l'imagerie de Lewis Caroll, C.S. Lewis, Beatrix Potter et J.R.R. Tolkien.
Citant explicitement The Wind in the Willows de Kenneth Grahame (1908) pour le titre du premier album de Pink Floyd.
Autres exemples,
The Jungle Book de Rudyard Kipling (1894) :
Peter and Wendy de J.M. Barrie (1911) :
Quant aux contes, le recueil le plus influent fut évidemment Kinder- und Hausmärchen de Jacob & Wilhelm Grimm (1812-1858).
Sources / pour aller plus loin :
David Rassent, Rock psychédélique (2017)






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