Évocation rapide des influences de la musique classique dans le psychédélique.
A partir de 1966, il y a eu évidemment la « baroque pop » avec ses chansons arrangées avec soin, incorporant des styles de composition classiques (mélodies contrapuntiques et harmonies fonctionnels) et ses instruments (clavecin, hautbois, cor, cordes).
Des grecs :
Avec tout de même quelques américains :
L'exploitation de cet héritage culturel ouvrit la porte du psychédélisme vers le progressif.
En effet, outre son effet sur le son la révolution psychédélique a promu l'idée que le rock pouvait être une discipline sérieuse. (...) Le prog magnifiât cette tendance, chez les groupes et leurs fans. (...) Au mieux, cela produisait une musique excitante qui n’avait pas peur de défier son public, tant sur le plan intellectuel que dans ses compositions ; au pire, un climat de snobisme et de supériorité où la pop à singles était méprisée, reproduisant l'attitude dont le rock avait été victime quelques années auparavant.
Si les groupes psyché avaient cherché à offrir une expérience immersive, à l'aide de projections et de drogues, faire tripper ou élargir les consciences, le prog croyait au pouvoir du spectacle, voulait capter l'attention et impresssioner.
Avec les emportements du prog, son culte de la virtuosité, les « boring old fats » dénoncés par les punks, il en résulta une disparition quasi totale du sentiment d'une spécificité de la culture jeune, ou d'une tradition qui traversait le rock et incluait ses formes populaires les plus commerciales.
Note : le titre de la note est une allusion à la compilation éponyme sorti en 2008 chez Sony Classical.